
Le diagnostic d’une maladie est souvent à l’origine d’une profonde remise en question, susceptible d’ébranler des habitudes de vies, des comportements ou des convictions.
Le premier réflexe est de se tourner à juste titre vers le médecin généraliste ou spécialiste de la pathologie (cardiologue, oncologue, ophtalmologue, etc…), ou encore un thérapeute (ostéopathe, kinésithérapeute, etc…), avec une demande très claire : celle de nous soigner !
Mais si cette démarche est indispensable, faut-il pour autant s’en tenir à cela ?
« Les maux du corps sont les maux de l’âme. Ainsi, on ne doit pas chercher à guérir le corps sans chercher à guérir l’âme. »
Platon
Il est connu depuis des siècles que corps et esprit sont intimement liés. Ainsi, d’après les médecines traditionnelles chinoise ou indienne, l’essentiel des maladies est d’origine émotionnelle.
La maladie serait l’ultime moyen de notre psychisme pour attirer notre attention sur un nœud ou un blocage psychologique (d’origine traumatique ou non) à régler.
Si cette analyse a été mise de côté, voire même balayée d’un revers de main par la médecine moderne occidentale, de philosophie purement matérialiste, force est de constater qu’aujourd’hui, de nouvelles études passionnantes ouvrent un champ d’investigation très prometteur sur l’origine psychosomatique des maladies, remettant au goût du jour des connaissances traditionnelles millénaires.
« Chaque émotion difficile, perçue dès la vie prénatale, aurait un impact sur notre organisme. La contrariété, la colère, l’abandon, la culpabilité, l’humiliation, la honte, l’injustice, la tristesse, le rejet, la peur, la trahison… toute blessure émotionnelle créerait une sorte de « nœud » dans notre corps qui bloquerait l’énergie circulant dans nos cellules. Lorsque nous sommes jeunes et en forme, la plupart d’entre nous avons suffisamment de force pour contourner ce blocage. Mais avec la pollution, la fatigue, le stress et les années qui passent, l’organisme est moins apte à contourner le problème. (…)
(Natacha Calestrémé – « La clé de votre énergie »).
Philippe Bobola, docteur en physique, biologiste, chercheur sur le cancer, anthropologue et psychanalyste, étend même l’impact émotionnel aux problèmes génétiques. Pour lui, il est vraisemblable que les maladies génétiques s’expriment en un foyer émotionnel. « On parle de familles où les femmes ont un cancer, d’autres où les hommes ont un diabète. Or, généralement, il suffit d’enlever cette croyance pour que le cycle s’arrête » me dit-il. L’impact émotionnel est donc si puissant qu’il pourrait s’exprimer de génération en génération. »
Archétype même de la thérapie du corps par l’esprit, l’hypnothérapie se révèle une aide fondamentale, en appui de la thérapie classique.
Son apport est majeur sur 3 lignes essentielles :
1°) La gestion de la douleur:
Il peut s’agit des douleurs liées à la maladie (migraines, douleurs articulaires, chroniques, etc…) ou aux traitements administrés.
Il est reconnu que l’hypnose agit efficacement sur la douleur, et plus exactement sur sa dimension émotionnelle et psychologique.
En plus des séances en cabinet, des exercices d’autohypnose permettront d’apprendre à gérer soi-même les épisodes douloureux et de réduire ainsi la consommation de médicaments anti-douleur.
2°) La confiance en soi:
L’impact physique de l’état psychologique de la personne est réel et a été démontré par de multiples études, à tel point que celle-ci porte un nom : « l’effet placebo ».
Celui-ci repose notamment sur de profondes suggestions positives.
L’hypnose permettant d’accéder aux puissantes ressources du Subconscient, elle permettra d’installer ou de renforcer la confiance de la personne en son pouvoir de guérison.
Elle redevient alors actrice de sa propre thérapie.

3°) Le travail sur les causes psychosomatiques des maladies:
« Psychosomatique (adj):
https://www.dictionnaire-medical.fr/definitions/724-psychosomatique/
L’adjectif psychosomatique qualifie l’action de la psyché (l’esprit) sur le soma (le corps), autrement dit les troubles physiques favorisés ou même créés par des facteurs psychiques. Un exemple simple, dont tout le monde a fait l’expérience : les manifestations fonctionnelles, à prédominance digestive (« boule » dans le ventre, vomissements), du trac avant un évènement stressant (examen, entretien professionnel, etc.
Les troubles psychosomatiques peuvent être purement fonctionnels (des douleurs abdominales, des céphalées, des sueurs ou de la tachycardie…), sans lésion organique sous-jacente. Mais des maladies authentiquement organiques peuvent aussi être plus ou moins d’origine psychosomatique : l’ulcère duodénal était considéré comme une maladie psychosomatique, liée à un terrain anxieux, jusqu’à ce que l’on en identifie la cause sous la forme d’une bactérie, Helicobacter pylori. Reste que l’activation de cette bactérie peut parfaitement être d’origine psychosomatique, tout comme le développement de verrues plantaires, dont on sait pourtant qu’elles sont d’origine virale. Bref, il y a souvent un terrain particulier qui explique l’émergence de certaines maladies organiques, comme l’eczéma, ce qui correspond bien la définition d’une affection psychosomatique.
On comprend aisément que les troubles psychosomatiques sont les plus difficiles à traiter efficacement par la médecine conventionnelle, car leur guérison suppose que l’on puisse agir efficacement sur le stress du patient. C’est ce qui explique le succès de beaucoup de médecines non conventionnelles, qui ont l’ambition d’agir de manière plus globale que la médecine d’organes.
Comme indiqué précédemment, les médecines traditionnelles (indienne et chinoise notamment) considèrent que la plupart des maladies ont une origine psychosomatique qu’il faut chercher dans l’histoire (consciente ou inconsciente) de la personne.
Si la médecine occidentale s’était totalement fermée à ces analyses jusqu’à aujourd’hui, force est de constater que le paramètre psychologique est de plus en plus pris en compte dans de nombreux domaines.
C’est dans ce cadre qu’un travail en hypnose ou en EMDR-DSA peut aider la personne à découvrir la cause profonde d’un déséquilibre physique ayant pu concourir à l’apparition de certaines maladies, rendant ainsi possible une libération émotionnelle nécessaire à une thérapie complète.